vendredi 23 juillet 2010, par Maison Populaire de Genève
Depuis 26 ans que dure la guerre dans notre pays, l’armée turque et le gouvernement n’ont jamais respecté le droit de la guerre et ont commis de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Durant cette guerre, des milliers de villages ont été brûlés, de nombreuses forêts ont été incendiées et des millions de personnes ont été déplacées. Des centaines de milliers de personnes ont par ailleurs été torturées et des milliers d’autres ont été tuées sous la torture ou exécutées arbitrairement dans la rue ou après avoir été enlevées. On a utilisé des armes interdites, les guérilléros faits prisonniers ont été exécutés après avoir été interrogés sous la torture, leurs corps ont été brûlés ou mutilés.
Depuis deux mois, on assiste à une intensification de la guerre. L’armée turque continue ses anciennes pratiques. Au cours des vingt derniers jours, les corps des guérilléros tués dans les combats dans les régions de Siirt, Hakkari et Gumushane ont été sauvagement mutilés. On a arraché les yeux de certains. A d’autres, on a coupé les oreilles, le nez, les organes génitaux, les bras ou les doigts. D’autres encore ont la tête coupée ou tout le corps mutilé, à tel point qu’ils sont méconnaissables. Pourtant, la convention de Genève de 1949 sur le droit de la guerre, à laquelle la Turquie est partie, prohibe les mutilations sur les corps des personnes tuées et prescrit l’enterrement honorable des corps ainsi que le respect et l’entretien convenable de leur tombe. Les actes commis par l’armée turque sont des crimes de guerre.
On continue encore à dévaster les milieux naturels en brûlant les forêts, ceci afin d’empêcher les guérilléros du PKK de s’y cacher. On empêche la population d’éteindre le feu par ses propres moyens. Jusqu’à aujourd’hui, des dizaines de milliers d’hectares de forêts ont été réduits en cendre. La convention précitée contient pourtant des dispositions qui protègent l’environnement et prohibent clairement la dévastation des milieux naturels : “La guerre sera conduite en veillant à protéger l’environnement naturel contre des dommages étendus, durables et graves. Cette protection inclut l’interdiction d’utiliser des méthodes ou moyens de guerre conçus pour causer ou dont on peut attendre qu’ils causent de tels dommages à l’environnement naturel, compromettant, de ce fait, la santé ou la survie de la population.” Ici encore, l’armée turque commet un crime de guerre.
Si on ne prend pas de mesure, l’armée turque va continuer et diversifier ses pratiques anti-conventionnelles. Les faits cités ci-dessus sont des exemples manifestes de ces pratiques. Ils sont chaque jour publiés par les organes de presse. Vous trouverez ci-joint un dossier relatif à ce sujet, accompagné d’un document audiovisuel. Nous sommes convaincus que vous y témoignerez l’attention et la considération requises.
Les yeux des guérilléros ont été arrachés, Leurs têtes ont été défoncées, leurs bras, leurs jambes et leurs corps ont été mutilés.
QUI EST RESPONSABLE DE CES ATROCITES ?
La commissions des affaires étrangères de la KNK
15.07.2010
War Crimes
The Turkish army is conducting an unjust war and atrocities in
Kurdistan