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Coup d'état en Turquie : Non pas pour la Démocratie, mais pour le pouvoir - Association Maison Populaire de Genève
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La Turquie basculera-t-elle dans la guerre civile ?

Coup d’état en Turquie : Non pas pour la Démocratie, mais pour le pouvoir

dimanche 17 juillet 2016, par Maison Populaire de Genève

Depuis la répression des écologistes d’Istanbul (mobilisation autour du parc Gezi), la mise en lumière de la corruption jusqu’à l’os d’Erdogan et son entourage, et le soutien avéré de ce dernier à l’Etat islamique, le Président turc a perdu non seulement toute crédibilité mais aussi ses soutiens extérieurs.

Il est pratiquement en conflit avec tous ses voisins. Quant à l’échelle nationale, bien qu’il se targue d’être élu avec 52% de voix, la Turquie vit une crise institutionnelle sans précédent, étant donné qu’Erdogan ne respecte pas l’ordre constitutionnel. C’est dans cette optique qu’il faut analyser le coup d’Etat avorté hier dans ce pays.

En effet, selon les informations en notre possession, tout indique qu’on assiste à une farce bien tragique. En se posant en victime et "défenseur" de la démocratie, Erdogan fait d’une pierre plusieurs coups :

1) Il se réhabilite et se renforce politiquement ;

2) En accusant ses anciens alliés (fidèles du prédicateur turc réfugié aux Etats-Unis), dont leur soutien était primordial dans son ascension politique, d’être auteurs du coup d’Etat (ce que Fethullah Gülen consteste), Erdogan est en train de préparer une grande purge au sein de l’armée en particulier qu’il ne contrôlait que partiellement. Cette purge est étendue à l’appareil judiciaire et à la police pour éliminer les derniers récalcitrants ;

3) En obtenant l’appui de tous les partis politiques représentés au parlement, Erdogan s’assure d’assoir son régime présidentiel (avec la modification constitutionnelle) apparenté dans la réalité à une monarchie. Une monarchie confessionnelle qu’il avait déjà annoncée officieusement avec la construction de son palais, ornés de nombreux symboles des sultans ottomanes ;

4) Il pense obtenir désormais plus facilement tout acquiescement pour massacrer, encore une fois, sa population kurde sans qu’il y ait des réactions internationales.

La question est de savoir s’il parviendra à réaliser ses desseins. En faisant descendre dans la rue ses partisans armés, tout en invectivant ses adversaires politiques, Erdogan joue avec le feu et pousse son pays vers la guerre civile.

Coup d’état en Turquie : Non pas pour la Démocratie, mais pour le pouvoir

Il s’agit d’un chaos général dans le système étatique Turc. C’est une guerre de pouvoir entre deux groupes et rivaux politiques : d’une part, le part islamiste AKP d’Erdogan et, d’autre part,les putschistes jadis alliés d’Erdogan et dont le soutien était primordial dans l’ascension politique de ce dernier. Il n’est pas très improbable que le chaos militaire et institutionnel du 15 juillet qui règne actuellement sur la Turquie soit un coup monté d’Erdogan afin de pousser ses adversaires internes à sortir leur tête pour ensuite la faire couper par le tribunal du peuple. Un regard sur le pays durant la règne d’Erdogan nous dit davantage sur les troubles qu’il a causés au pays et à sa diplomatie sur la scène internationale. Il a gagné le droit de dir "Je suis un symbole de démocratie" au monde entier, ce qui va lui permettre petit a petit de créer son empire islamiste, ceux qui sont descendus dans la rue depuis l’appel d’Erdogan sont sortis est ont coupé la tête aux soldats qui organisaient le coup d’État : cette image montre qu’en Turquie rien ne va plus être comme avant. La même armée rase des villes au Kurdistan et tue des milliers de civils, Erdogan sème la terreur entre les peuples, seulement pour son propre intérêt pour devenir le sultan absolu du nouveau islamisme politique internationale, avec toutes les conséquences que ça pourra engendrer.

Genève, le 15 juillet 2016

Le coup d’Etat en Turquie a bien réussi

Comme on l’annonce partout, hier la Turquie a vécu un coup d’Etat. Comme on l’annonce ; le coup d’Etat a avorté et l’ordre constitutionnel est revenu. La réalité est peut-être toute autre et Erdogan avance dans son projet de modification constitutionnelle en sa faveur.

Après observation des événements survenus en Turquie hier soir 15 juillet et les avoir recoupés avec des informations glanées ici et là je vous soumets quelques éléments d’analyse à chaud et une conclusion qui en découle :

Le coup d’Etat a été très court – factuellement moins de 6 heures.

Durant le coup d’Etat, aucun responsable politique du régime d’Erdogan ni aucun chef de la police n’a été arrêté par les putschistes. Seul a été arrêté le commandant en chef de l’armée.

Un seul coup (missile lancé d’un avion) a été tiré sur le lieu supposé où se serait trouvé Erdogan.

Les chars n’étaient pas appuyé par une infanterie conséquente et de facto ne représentent presque aucune menace en ville.

Les militaires ont peu de pertes (2 morts apparemment de leur côté – 47 du côté des forces spéciales). Ils ont globalement très peu combattu et se sont rendus très vite.

La « population » est descendue dans la rue spontanément en pleine nuit pour défendre le régime.

Depuis trois jours, les ambassades de France, des Etats-Unis, du Royaume-Uni sont fermées ou au ralenti. Sans que cela ait été justifié.

Déjà dans la nuit, la police – fidèle au régime – arrêtait des militaires (près de 3000 pour le moment). 5 généraux d’importance et 29 officiers supérieurs qui comptent ont également été arrêtés.

A 15h aujourd’hui, les divers responsables des partis politiques de Turquie passeront les uns à la suite des autres pour dénoncer le coup d’Etat et appuyer Erdogan et la « démocratie ». Toute contestation ou formulation de doute à ce moment sera bien entendu très dangereuse (Erdogan a plusieurs dois été près de lever l’immunité parlementaire des députés, en particulier ceux du HDP). Bref, pour un coup d’Etat, en particulier de la très sérieuse armée turque, il ni fait ni à faire. Pour le moins, c’est un coup d’Etat mal préparé et frappé d’amateurisme.

La base en ce domaine est de décapiter la tête du régime que l’on veut renverser. En général, avant de sortir les chars et les avions (et de se faire repérer), avec les conjurés les plus fidèles, les putschistes tentent d’arrêter un maximum de ministres, de décideurs, de commandants militaire et de police que l’on sait fidèle au régime.

Depuis ce matin, les communiqués de soutien pleuvent du monde entier en appui à Erdogan : « la démocratie est sauvée », préservation de l’ordre constitutionnel », « le chaos est évité dans la région », etc.

Mon analyse à chaud est que tout cela profite à Erdogan :

Il élimine la tête d’une armée traditionnellement kémaliste, qui ne lui est pas acquise et qui a laisser paraître cette année des velléités d’autonomie par rapport au régime en particulier depuis l’affaiblissement d’Erdogan sur la scène internationale.

Il met au pas l’opposition interne dans un contexte de vives tensions intérieurs (sociales, économiques, politiques et même de guerre civile avec les Kurdes). Il redore son blason au niveau international et s’offre à bon compte une image de défenseur de la démocratie (c’est mieux que celle de dictateur en herbe, d’associé de Daesh ou d’instigateur d’une guerre civile avec les Kurdes).

En conclusion, pour ma part il s’agit d’un faux coup d’Etat orchestré par Erdogan, l’AKP et les durs du régime.

Cela lui permettra de relancer son projet de modification constitutionnelle telle qu’il le rêve depuis longtemps mais ne parvient pas à réaliser en raison des résultats électoraux du HDP lors des deux scrutins législatifs.

Avoir relancé la guerre civile avec les Kurdes depuis l’attentat de Suruc n’aura pas suffit. Erdogan devrait maintenant pouvoir faire suffisamment pression et trouver le nombre de voix manquantes à son projet tout en continuant sa guerre contre les Kurdes au risque de destabiliser encore un peu plus la région.

En fait, un putsch a bien eu lieu hier en Turquie... et il a réussi.

16 JUIL. 2016 PAR DJORDJE KUZMANOVIC BLOG : POUR UNE GÉOPOLITIQUE FRANÇAISE ALTERMONDIALISTE


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