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MUSTAFA ÖZENÇ - Association Maison Populaire de Genève
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MUSTAFA ÖZENÇ

20.08.1981 - Adana

samedi 20 août 2005, par Maison Populaire de Genève

Je me suis voué à la lutte des peuples laborieux de Turquie contre l’exploitation, l’oppression et la tyrannie sans escompter le moindre profit personnel. J’ai lutté sur le chemin de la révolution des peuples de Turquie contre la guerre d’oppression, d’exploitation et d’anéantissement que toutes les forces oligarchiques soutenues par l’impérialisme mènent contre le peuple. Je savais que le chemin que je prenais était plein d’obstacle, de détours et de difficultés. Je ne suis pas le seul à tomber sur ce chemin que je considère comme juste. Et je ne serai pas non plus le dernier à tomber en martyr. Cette guerre continuera jusqu’à la victoire. C’est pour moi la plus digne des morts que de succomber pour cette noble cause de l’humanité.

Tôt ou tard… La victoire appartiendra à la lutte des forces révolutionnaire unies des peuples laborieux de Turquie contre le fascisme. (…) Je vous exprime mes salutations avec cette conviction. Je vous souhaite plein de réussites sur le chemin de la révolution et je finirai mon discours avec les paroles suivantes du Che :

« D’où et qu’importe comment elle vient, la mort Si nos slogans de guerre murmurent d’oreilles en oreilles Et que nos armes changent de mains Que d’autres scandent des complaintes avec le bruit des mitrailleuses Des cris de guerre et de victoire Lors de notre enterrement Alors la mort est la bienvenue »

Lorsque je suis sorti dans la cour, ses mains étaient menottées par derrière sous un long tablier blanc. Cela faisait des mois qu’il marchait librement et paisiblement. Marcher sans chaînes et sans boulet de canon !

Le ciel était limpide. Sous le ciel nu, la prison était droite, comme lui lorsqu’il marchait. Une table était placée au milieu de trois poteaux plantés au centre de la cour. Il y monta sans attendre. Il rejoint pour une dernière fois tous les autres détenus. Ses mains étaient ligotées par derrière. Lorsqu’il cria "A bas le fascisme" ses veines du cou gonflèrent.

Une fois de plus, l’Etat n’avait pas trouvé de bourreau à Adana. Mustafa voulu passer sa tête dans le noeud qui se trouvait devant son visage. Il n y arriva pas. A chaque fois qu’il le touchait, le noeud s’évadait. Le gardien Mehmet Selçuk se précipita. Il prit la corde. Mustafa n’avait aucune objection à cela. Il y passa sa tête, paisiblement. Il donna un coup de pied à la petite table sur laquelle il était pour éviter que d’autres ne le fassent à sa place.

20.08.1981 - Adana


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