jeudi 23 juin 2011, par Maison Populaire de Genève
Hatip Dicle, sous prétexte d’une condamnation à 20 mois de prison pour des propos relevant de la loi antiterroriste.
Cette décision, qualifiée de « complot juridique et politique » par le principal parti kurde BDP, a déclenché de vives rections et des dizaines de milliers de personnes ont descendu dans la rue dans puiseurs villes à travers le pays, notamment à Diyarbakir et à Istanbul.
Le Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une plateforme d’associations et mouvements kurdes, dont le BDP, a appelé mercredi 22 juin les 35 autres nouveaux élus à boycotter le Parlement lors de sa rentrée prochaine.
Dans un communiqué rendu public après une réunion extraordinaire, le DTK a affirmé que les députés, soutenus par le BDP, "doivent déclarer leur position ouvertement, conformément à leur précédente décision de ne pas aller au Parlement si même un seul d’entre eux est manquant."
Aujourd’hui, les députés indépendants du Bloc « Travail, Démocratie et Liberté » à l’initiative du BPD se sont réunis à Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan de Turquie, pour clarifier leur position face à l’invalidation.
« La décision a été prise de ne pas aller au Parlement » lorsqu’il effectuera sa rentrée mardi, a déclaré le Block.
« Nous n’allons pas au parlement tant que le parlement et le pouvoir n’auront pas pris des mesures concrètes et corrigé cette injustice afin d’ouvrir la voix à une solution démocratique » a souligné Serafettin Elci, le député kurde du Bloc.
Le siège du Dicle, a été attribué à une candidate du Parti de la justice et du développement (AKP) du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui dispose maintenant de 327 députés. Le parti au pouvoir a besoin de trois autres sièges pour la majorité des deux tiers des députés (330 sièges).
http://www.kurdish-info.eu/News-sid-les-d-putes-kurdes-boycottent-le-parlement-17095.html