jeudi 4 décembre 2008, par Maison Populaire de Genève
Le tribunal de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, en majorité peuplé de Kurdes, a estimé que Mme Zana avait violé neuf fois le code pénal et la loi anti-terrorisme en exprimant indirectement dans des discours son soutien au PKK et à son chef emprisonné Abdullah Öcalan.
Mme Zana, qui a déjà passé une décennie en prison (1994-2004) avec trois autres ex-députés kurdes pour collusion avec le PKK, n’a pas assisté à l’audience.
Son avocat, Me Cabbar Leygara, a affirmé aux journalistes présents qu’il ferait appel de cette décision et a accusé la cour d’avoir bafoué les droits de la défense.
Le PKK, classé organisation terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis, se bat depuis 1984 pour l’indépendance du sud-est anatolien, un conflit qui a fait plus de 40.000 morts selon les chiffres officiels.
Le Parlement européen européen a attribué en 1995 le Prix Sakharov des droits de l’Homme à Leyla Zana. (AFP, 4 déc 2008)