Association Maison Populaire de Genève

Accueil du site > Prisonniers Politiques > solidarité avec les prisonnier politiques du Monde > Ou sont les défensseurs des droits de l’Homme face au crime du droits l’homme (...)

Ou sont les défensseurs des droits de l’Homme face au crime du droits l’homme ?

jeudi 15 novembre 2001, par Maison Populaire de Genève

Genève, le 15novembre 2000

Les prisonniers politiques Turcs risquent de subir une nouvelle vague de répressions pour leur résistance contre la politique d’isolement carcéral du gouvernement.

Plusieurs centaines (1000) de prisonniers politiques dans toutes les prisons turques ont entamé une grève de la faim illimitée depuis 20 octobre dernier. Les prisonniers proteste contre les plans du gouvernements qui prévoient le transfèrent dans les prisons définies comme « type F »


Depuis le coup d’Etat de 12 septembre 1980, les prisons turques sont devenues des lieux de répression systématique, en particulier à l’égard des prisonniers politiques. Face à ces répressions et pour obtenir l’amélioration de leurs conditions de détention ( par exemple, l’accès au soin, le droit des visites, la levée des restrictions sur les courriers, le chauffage, l’amélioration de la qualité des repas, etc.), les prisonniers politiques ont fréquemment

choisi de protester par des grèves de la faim.

• Une série de grèves de la faim lancée le 20 mai 1996 avec la participation des 43 prisons débutée avec 300 détenus pour protester les répressions systématiques des autorités turques et pour demander l’amélioration de leurs conditions de vie.

• Cette grève a été transformée à la grève de la mort le 3 juillet 1996 et 12 prisonniers politiques ont perdu la vie le 28 juillet 1996.

• janvier 1995, 3 prisonniers ont été tués dans la prison d’Umraniye ( Istanbul ).

• Septembre 1996, 10 prisonniers politiques ont perdu la vie suite aux attaques des militaires dans la prison de Diyarbakir.

• 26 Septembre 1999, 10 prisonniers politiques ont été tués et 28 ont été blessés dans la prison d’Ankara suite à une opération militaire des autorités. Les prisonnier transformerons leur grève de la faim en un jeune total les prochains jour si leurs revendications ne seront pas satisfaites.

Voici leurs revendications :

1. La fermeture des prisons de type F à cellules dont le chantier est toujours en cours et qui ont été mises à l’agenda dans le cadre de la politique de capitulation et de dépersonnalisation par l’isolement et la torture.

2. La levée totale de la loi 3713 (et non uniquement de l’article 16 qui constitue la base légale aux cellules d’isolement) qui taxe toute la population de terroriste et qui l’incrimine en tant que tel, qui légalise la torture, les massacres et les exécutions et qui protège les tortionnaires et les assassins. Cette loi est complètement anti-démocratique et ses conséquences sont plus que visibles.

3. L’abolition du protocole connu par l’opinion publique sous le nom de "protocole trilatéral". Celui-ci est constitué des signatures du ministre de la justice, du ministre de l’intérieur et du ministre de la santé et contient des mesures répressives et privatives comme l’atteinte au droit à la défense et aux soins de santé ou dégradantes comme la fouille des avocats.

4. La dissolution des Cours de Sûreté de l’Etat qui sont depuis leur fondation en 1984, des tribunaux spéciaux d’exception ainsi que l’élimination de toutes les sentences qui y ont été prononcées avec leurs conséquences .

5. Les prisons doivent être périodiquement inspectées par une délégation composée d’avocats nommés par le barreau de la ville concernée, de médecins déterminés par l’Ordre des Médecins, d’avocats choisis par les détenus, de familles de détenus déterminées par les détenus, de représentants élus au sein des organisations de masse démocratiques spécialisées dans la lutte contre les violations des droits de l’homme comme les organisations des familles des détenus et des condamnés et enfin de représentants élus parmi le syndicat Tüm Yargi-Sen. Ce contrôle ne doit pas être mené sur une base volontariste ou arbitraire mais doit être garanti par la loi.

6- Les auteurs et les responsables de l’assassinat de trois de nos camarades le 21 septembre 1995 dans la prison de BUCA, de quatre de nos camarades dans la prison de ÜMRANIYE le 4 janvier 1996, de dix de nos camarades dans la prison de DIYARBAKIR le 24 septembre 1996, de dix de nos camarades dans la prison de ULUCANLAR le 26 septembre 1999 ainsi que les auteurs et responsables des coups et blessures infligées à des dizaines d’autres camarades doivent être jugés et condamnés rapidement et publiquement. UGUR SARIASLAN, TURAN KILIC, YUSUF BAG, MECIT SECKIN, RIZA BOYBAS, ORHAN ÖZEN, GÜLTEKIN BEYHAN, AYGÜN UGUR, BERDAN KERIMGILLER, ILGINC ÖZKESKIN, HÜSEYIN DEMIRCIOGLU, ALI AYATA, MÜJDAT YANAT, AYCE IDIL ERKMEN, TAHSIN YILMAZ, YEMLIHA KAYA, HICABI KÜCÜK, HAYATI CAN, ÜMIT ALTINTAS, HALIL TÜRKER, ABUZER CAT, MAHIR EMSALSIZ, AHMET SAVRAN, AZIZ DÖNMEZ, HABIB GÜL, ZAFER KIRBIYIK, ÖNDER GENCASLAN, ISMET KAVCAKLIOGLU, H. HÜSNÜ EROGLU, MEHMET YALCINKAYA, KALENDER KAYAPINAR, YUNUS YAMAN, MEHMET BATUGE, KADIR DEMIR, EDIP DIREKCI, NIHAT CAKMAK, ERKAN PERISAN, RIDVAN BULUT, HAKKI TEKIN, MEHMET SABRI GÜMÜS, CEMAL CAM, AHMET CELIK, POLAT IYIT, ENGIN HUYLU, MURAT DIL, UGUR HÜLAGÜ GÜNDOGAN, MUSTAFA KAYA, KAZIM TUNC avaient été incarcérés sains et saufs à des dates différentes. La sécurité de nos camarades était désormais de la compétence de l’état. , la statut de prisonnier est comme on le sait, est reconnu par le peuple et sa base juridique est la garantie de la sécurité du détenu qui relève de la responsabilité de l’état. Nos camarades ont été assassinés par l’état. C’est pourquoi, nous voulons nos camarades de retour...

7. La libération immédiate des détenus souffrant de maladies persistantes, chroniques, de séquelles engendrées par les grèves de la faim de 1996 de blessures dues à diverses opérations et qui sont à ce jour privés de soins.

8. Les noms des tortionnaires doivent être révélés à l’opinion publique, ils doivent être limogés, jugés et condamnés et rapidement punis. Des requêtes concernant les tortionnaires se trouvent ainsi chez le procureur de la république ou dans les commissions de l’assemblée nationale de Turquie (TBMM). L’abolition de tout forme de protection des tortionnaires notamment les actes de non-lieu.

9. L’abolition de toutes les lois anti-démocratiques qui portent atteinte à la lutte pour la démocratie et la liberté des peuples.Fin de la répression menée contre la nation kurde et contre les autres minorités nationales.

Nous demandons à toutes les organisations concernées d’intervenir au près des autorités turque afin qu’elles négocient avec les prisonniers et qu ‘une nouvelle tragédie humaine ne se produise pas.


Suivre la vie du site RSS 2.0 | contact | liens | plan du site | espace privé | SPIP