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Marinaleda et les Asturies éveillent l'indignation genevoise - Association Maison Populaire de Genève
Association Maison Populaire de Genève

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Marinaleda et les Asturies éveillent l’indignation genevoise

jeudi 11 octobre 2012, par Maison Populaire de Genève

La soirée s’était annoncée en soutien aux luttes sociales en Espagne, et elle n’a pas déçu son auditoire genevois. Divisée en deux parties, la première s’attaquait aux luttes des mineurs aux Asturies, alors que la deuxième se référait aux luttes paysannes en Andalousie. Le Nord et le Sud de l’Espagne, donc, avec deux formes de lutte différentes dans leurs pratiques mais solidaires entre elles idéologiquement.

La soirée s’était annoncée en soutien aux luttes sociales en Espagne, et elle n’a pas déçu son auditoire genevois. Divisée en deux parties, la première s’attaquait aux luttes des mineurs aux Asturies, alors que la deuxième se référait aux luttes paysannes en Andalousie. Le Nord et le Sud de l’Espagne, donc, avec deux formes de lutte différentes dans leurs pratiques mais solidaires entre elles idéologiquement.

Aux Asturies, les mineurs

En représentation des mineurs asturiens on a eu Segundo Menéndez Collar, militant du Courant Syndical de Gauche, qui a lancé trois messages claires à l’auditoire. Le premier : les mineurs n’ont d’autre choix que de lutter (même physiquement) contre un Gouvernement qui les condamne au chômage et contre une police qui les réprime brutalement, s’ils veulent encore garder un petit espoir d’exercer dignement leur droit au travail. Le deuxième : le vrai but du Gouvernement espagnol n’est pas d’arrêter la consommation nationale du charbon, mais de satisfaire les politiques d’austérité de Bruxelles par le biais des coupes à l’industrie minière, et puis d’importer d’autres pays (par le biais d’exploitation ouvrière) le 80 % du charbon dont l’Espagne a en tout cas besoin. La troisième : les mineurs ne s’opposent pas à la lutte écologiste contre les combustibles fossiles ; ils prônent eux-mêmes une transition énergétique qui ne passerait pas, comme aujourd’hui, par l’hypocrisie de la délocalisation (beaucoup plus contaminante et coûteuse), mais par une vraie réorientation écologiste de notre modèle économique et social. Une lutte locale, donc, avec une vraie conscience globale. Ce n’est pas pour rien qu’ils appuient aussi le mouvement mineur dans d’autres pays, comme l’Afrique du Sud.

En Andalousie, Marinaleda et le SAT

Du côté andalou, ce sont le maire-adjoint de Marinaleda (Séville), Antonio Aires Gálvez, et le secrétaire du SAT (Syndicat Andalou des Travailleurs), Diego Cañamero Valle, qui ont intervenu. La présence de Juan Manuel Sánchez Gordillo, maire de Marinaleda, qui avait été affichée au début, a dû être excusée à cause de problèmes d’agenda de la dernière minute. Le résultat n’a pourtant pas déçu l’auditoire, tant s’en faut. On a été surpris, tout d’abord, par un Antonio Aires qui a fait une très didactique histoire de Marinaleda et de son activité historique d’autogestion qui a commencé en 1976, une année après la fin de la dictature de Franco, et qui s’est prolongée jusqu’au aujourd’hui en ajoutant à la culture des produits agricoles leur transformation industrielle. C’est dans les dates elles-mêmes (35 ans de démocratie en Espagne) et dans les débuts de transition industrielle du village qu’on a pu voir son plus fort message politique. L’histoire de Marinaleda est celle d’une lutte pour l’autogestion qui a fortement divergé de l’histoire officielle de l’Espagne mais qui converge maintenant, avec la crise économique, qu’on subit pareillement partout. L’aide financière du Gouvernement espagnol, pourtant, qui permet à Marinaleda de subsister, soulève forcément un débat : est-ce que la résistance du petit village gaulois face à la toute-puissante Rome est devenue inoffensive, en tant que dépendante de son financement, ou est-ce que ça nous oblige à penser à d’autres Marinaledas nécessaires pour rendre l’alternative systémique viable ? Antonio Aires, conscient de ce talon d’Achille, ne s’est pas lassé de demander au public genevois un soutien moral, politique et économique pour ce projet social plus juste, qui n’a certes pas conquis une totale indépendance pour l’instant, mais qui a fort bien montré sa capacité productive, sa dimension humaine et son fonctionnement démocratique.

La vedette de la soirée, pourtant, a été sans doute Diego Cañamero, un orateur inépuisable, avec tous les charmes et les ressources des leaders charismatiques, mais libre peut-être de leur principal défaut : la récupération par les médias. Souvent à l’ombre de Gordillo, il a réussi à tenir face au public genevois des propos révolutionnaires sans s’éloigner du bon sens paysan attaché aux questions concrètes, et sans tomber non plus dans la démagogie. Cañamero, qui a avoué n’avoir jamais fait des études, à démontré connaître l’Andalousie comme sa poche, et il a accablé d’érudition et d’humour un auditoire plutôt universitaire qui n’a pu que révérer sa puissance rhétorique et la profonde conviction de ses propos. On n’est pas habitués à une telle radicalité et cohérence idéologique avec des mots si simples et si directs. On n’entend pas souvent une telle détermination dans la lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs, pour la justice sociale et pour un système qui met l’intérêt général et les valeurs humaines au-dessus des profits financiers. Et on ne l’entend surtout pas avec une conscience politique aussi basée dans le concret, dans les problèmes quotidiens des gens, dans leurs conditions spécifiques de travail. Critique radicale au système capitaliste sans même pas avoir à invoquer ses fondements théoriques.

La soirée de soutien aux luttes sociales espagnoles était co-organisée par le groupe écosocialistes et par la commission internationale de solidaritéS, par les indignés espagnols à Genève, ATTAC-Genève, CADTM, l’Autre Syndicat, UNIA, SIT et ATTAC-74. Les différents groupes ont appuyé en tout ou en partie la soirée, et le partage des soutiens a une raison qui mérite bien d’être expliquée. Les différentes luttes qui sont menées à présent en Espagne soulèvent un important débat social quant à leur légitimité en tant que luttes. Les actions de désobéissance civile en Andalousie, comme les vols symboliques du SAT dans deux supermarchés (Mercadona et Carrefour) pour dénoncer le manque de nourriture des ménages les plus pauvres, ont obtenu un fort soutien populaire, mais aussi des fortes critiques. La lutte des mineurs contre la police, en utilisant les armes propres à leur travail (des explosifs, par exemple), a polarisé encore plus l’opinion populaire, même si leur accueil populaire à Madrid a été massif et chaleureux. En écoutant les arguments de Segundo Menéndez, Antonio Aires et Diego Cañamero, on est sûr d’une chose : le débat qu’ils posent mérite bien d’être posé, socialement et avec urgence, dans la mesure où il avance et résume quelques-unes des clés du débat social, politique et économique actuel, en Espagne comme ailleurs. En les écoutant on se rendra compte à quel point leur lutte est notre lutte si nous remettons vraiment en question non seulement la justice, mais aussi la durabilité de notre style de vie capitaliste.


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