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L’ONU et ses Etats membres ne doivent pas être complices des crimes contre l’humanité de Recep Tayip Erdogan !

lundi 9 janvier 2017, par Maison Populaire de Genève

Le président de la Turquie, Recep Tayip Erdogan, est un dictateur et a commis des crimes contre l’humanité. Il faut savoir que le(s) pays ou institutions qui lui ouvriront leurs portes pour l’accueillir seront complices de ses crimes face à l’histoire. Il doit être emprisonné sur le champ si le(s) pays ou institutions concernés ne veulent pas être complices de ses crimes. Le respect des normes internationales en matière de droits humains, entre autre la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’exige. L’inaction contre cet individu équivaut à l’hypocrisie. La crédibilité de l’ONU et ses Etats membres qui est en cause. Soit ils plient face au dictateur criminel, soit ils lui demandent des comptes.

La liste (non exhaustive) des crimes commis durant le pouvoir d’Erdogan

- Durant les 14 années de pouvoir d’Erdogan, 17 153 (dix-sept mille cent cinquante trois) personnes dont 241 enfants ont été victimes d’exécution sommaire ou extrajudiciaire par les forces de l’ordre ;

- Plus récemment (entre août 2015 et août 2016), 321 civils dont 79 enfant et 71 femmes ont été tués par les forces de l’ordre ;

- Durant la période de couvre-feu à Cizre (du 14 décembre 2015 au 2 mars 2016), plus de 150 personnes brûlées vives dans les sous-sol de trois immeubles par les forces de l’ordre ;

- Entre 2015 et 2016 (reprise de la guerre contre les Kurdes), plus de 500’000 (1/2 million) personnes ont été victimes de déplacement forcé ;

- Toujours entre 2015 et 2016, 15 000 membres, dirigeants et élus (députés, maires et conseillers municipaux) du parti pro-kurde (HDP) et d’organisations de la société civile kurde ont été arrêtés dont plus de 7 000 d’entre eux sont incarcérés. Parmi ces personnes se trouvent les co-présidents du HDP, M. Selahattin Demirtas et Mme Figen Yüksekdağ ;

- Durant les 11 premiers mois de 2016, 1 622 personnes ont déclaré publiquement avoir été torturées en détention ou en dehors des lieux de détention ;

- Les minorités religieuses (Alévis, Yézidis et Chrétiens) et ethniques (Arméniens, Assyriens et Grecs) continuent d’êtres opprimés.

La liste (non exhaustive) des violations depuis le « coup d’Etat » avorté (15 juillet 2016)

- 115 475 fonctionnaires licenciés ;

- Plus de 100 000 personnes arrêtées dont 41 254 incarcérées ;

- 12 parlementaires membre du HDP et 70 co-maires sont incarcérés ;

- 53 mairies kurdes sont placées sous tutelles de l’Etat turc ;

- 2 099 écoles, internats et universités fermés ;

- 500 étudiants se trouvent derrière les barreaux pour avoir revendiqué leurs droits ;

- 6 337 universitaires ont perdu leur emploi ;

- 3 843 magistrats (juges et procureurs) licenciés ;

- 195 médias dont 15 médias kurdes ont été fermés ;

- 146 journalistes incarcérés ;

- Plus de 3 000 journalistes licenciés sans compensation ;

- Plus de 800 cartes de presse ont été annulées dont 32 journalistes accrédités auprès du Parlement ;

- L’accès à des milliers de sites internet (116 126) a été bloqué ;

- Plus de 1 600 associations, fondations et 19 syndicats ont été fermés ;
- 2 341 médecins d’hôpitaux publics licenciés ;

- Plus 80 mille personnes se sont vues retirés leur passeport.

Tous les violations des droits humains et/ou crimes précités (liste non exhaustive) sont documentés autant par les organisations de défense des droits humains turques (IHD, TIHV) que par les institutions internationales (Conseil de l’Europe, ONU, etc.).

De plus, il est de notoriété publique qu’Erdogan est un soutien important (logistique et financier) de l’Etat islamique qui commet des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris crimes de génocide (à l’égard des Yézidi notamment), non seulement en Turquie et au Moyen-Orient mais aussi en Europe.

A noter que, l’ancien allié d’Erdogan, M. Fethullah Gülen a été complice des violations et/ou crimes jusqu’à ce qu’il tombe en disgrâce en raison de lutte de pouvoir entre ces deux individus.

La justice est la base de la démocratie. Il ne peut avoir une justice à deux vitesses. Erdogan ose interdire aux enquêteurs de l’ONU de se rendre en Turquie. Dans ce contexte, il est inconcevable que l’ONU lui ouvre ses portes. L’ONU et ses Etats membres, en particulier ceux du Conseil de sécurité, doivent assumer leur responsabilité. Erdogan doit être arrêté et jugé par la Cour pénale internationale.

Au nom du Maison Populaire de Genève

Demir SÖNMEZ


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