lundi 3 juin 2013, par Maison Populaire de Genève
Déterminés, les manifestants poursuivent leurs actions et obtiennent, au fil des jours, un soutien très large de la part de la population. Les manifestations se propagent à 67 provinces (presque à tout le pays). La répression également. Le bilan est lourd, puisqu’on compte, selon des sources concordantes : trois morts dont deux à Istanbul et un à Ankara (par balle, visée directement par un policier), plusieurs milliers de blessés et d’arrestations.
Il s’agit sans doute de la plus grande révolte populaire de ces dernières années en Turquie, si l’on fait abstraction à la révolte kurde. Elle démontre le ras le bol de la population face à l’arrogance et la dérive autoritaire d’un gouvernement qui n’hésite pas utiliser tous les moyens à sa disposition (police, justice, armée et médias) contre les revendications démocratiques de ses opposants. A tel point que dans des localités où les manifestations sont interdites, les gens protestent en tapant sur des casseroles depuis leurs fenêtres et en éteignant leurs lumières. Les manifestants réclament désormais la démission du gouvernement turc.
Voici un résumé des revendications du collectif Taksim (composé de 80 organisations de la société civile d’Istanbul), à l’origine de la mobilisation contre le projet d’aménagement de la Place de Taksim :
Ce collectif annonce qu’il poursuivra sa mobilisation sur la place de Taksim.
Nous appelons l’opinion publique mondiale à la solidarité internationale avec les organisations de la société civile turque.
Pour la Maison populaire de Genève
Demir SÖNMEZ